Le Manoir d'Hiram
La petite ville où se trouve le Manoir d'Hiram s'est construite dans le prolongement d'un château qui occupe un promontoire rocheux dans le méandre d'un affluent de la Loire. Disputée entre Français et Anglais pendant la guerre de Cent Ans, la cité le sera encore entre catholiques et protestants au moment des Guerres de Religion.
Pendant les trois siècles qui précèdent la Révolution, elle appartient aux ducs qui ont édifié l'imposant château actuel au XVIIe siècle. Les monuments, églises et maisons, du Moyen Age, de la Renaissance et de l'époque classique, pullulent le long des rues et sur les places.
Cet ancien Hôtel particulier fut construit dans la seconde moitié du XVe siècle. L’aile située sur la droite en entrant dans la propriété est caractéristique de cette époque.
Le Manoir d'Hiram présente une tourelle d’escalier hors œuvre de forme octogonale, une toiture d’ardoise dite « à la Française » aux fortes pentes. Sa charpente en châtaignier est en forme de carène de bateau. Les fenêtres sont moulurées mais ont perdu au fil du temps leurs meneaux et traverses. La porte de la tourelle possède encore un arc en accolade et la trace des blasons. L’hôtel fut agrandi à la fin du XVIIe siècle. Cette aile présente des façades en pierre de Tuffeau taillées en brossage. La charpente est à comble bisée « à la Mansart » comparable aux écuries du château. Le premier propriétaire connu est le Comte Redon de Beaupréau (1733-1815) conseiller d’Etat, Pair de France, ministre de la Guerre de Napoléon Ier, et qui achète la propriété en 1797. Avocats, notaires et marchands prospères lui succèderont.
Le salon Marie-Antoinette et son mobilier Louis XVI est doté
de larges portes permettant une privatisation du lieu.
La bibliothèque du Grand salon contient livres maçonniques et ouvrages anciens, tous à la disposition des résidents. Le mobilier est d’époque Renaissance. Les confortables fauteuils contemporains sont promesses d’heures dédiées à l’étude et aux échanges.